dimanche 7 juin 2015

Tentant d'habiller ce ralliement à une majorité qui fera le grand écart entre ses amis et ceux

Tentant d'habiller ce ralliement à une majorité qui fera le grand écart entre ses amis et ceux, historiques, du président de la République ou de Manuel Valls, Aubry a estimé que ?sur le fond?, elle avait obtenu ce qu'elle souhaitait?: une politique d'investissements publics et privés, l'amorce d'une sécurité sociale professionnelle, le recul sur un nouveau contrat de travail, des efforts budgétaires dans tn pas cher l'éducation... ?L'essentiel de ce que nous défendons, nous nous y retrouvons?, a-t-elle expliqué. Tour de passe-passe Et alors qu'une partie de ses soutiens risque de se montrer dé?ue de ce retour au bercail après avoir plaidé pour une ?réorientation? de la politique économique sans l'avoir obtenue, l'ex-première secrétaire du PS réussit même à expliquer qu'elle nerallie? pas Cambadélis puisqu'il s'agit d'unnouveau texte?... Un tour de passe-passe qui lui permet surtout de mettre la pression sur les plus à droite du parti (le maire de Lyon Gérard Collomb ou le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, rassemblés sous la bannière desRéformateurs?), censés rejoindre cette ?grande motion? socialiste mais qui risque d'être mal-à-l'aise avec un texte plus à gauche, demandant de toucher à l'inamovible Crédit d'imp?t compétitivité emploi (CICE). ?S'ils veulent nous rejoindre...?, a lancé perfidement Aubry avant de les achever?: ?Le social-liberalisme se termine toujours par le libéralisme sans le social?. Mais si Martine Aubry a fait durer le suspense jusqu'à l'extrême limite – c'est sa marque de fabrique –, les socialistes ne lui trouvaient vendredi aucune bonne raison de ne pas intégrer la majorité du Parti socialiste avant le congrès de Poitiers. Sur le papier, la maire de Lille avait trois possibilités : le plan A du ralliement, le plan B d'une ?motion de témoignage? et un plan C comme ?compagnonnage? avec l'aile gauche du parti, selon une classification établie en début de semaine par Christian Paul, qui fut l'un de ses plus proches lieutenants avant de s'émanciper en prenant la tête de la motion des frondeurs. Officiel: #Aubry signe la Motion #Cambadélis en premier signataire "je préfère être dedans pour me battre a l'intérieur" #CongresPS — Lilian Alemagna (@lilianalemagna) 10 Avril 2015 Rejoindre l'aile gauche, où est retourné l'ex-ministre Beno?t Hamon, n'a jamais été dans les projets de Martine Aubry.Elle considère qu'avec Montebourg, Hamon a une lourde responsabilité dans l'arrivée de Valls à Matignon, les trouve irresponsables d'avoir fait le cirque de Frangy [qui a provoqué le remaniement en ao?t dernier, ndlr] et incohérents sur le fond aujourd'hui, balance un parlementaire aubryste. Pour elle, ?a les discrédite pour porter un discours alternatif.En octobre, à son retour à l'Assemblée après avoir quitté le ministère de l'Education, Beno?t Hamon portait une barbe digne de ses ancêtres bretons. ?On ne va pas se mettre avec le capitaine Haddock?, raillait, déjà, un proche de Martine Aubry. ?Nike TNElle n'a plus de troupes? ?Elle ne supporte par leur irresponsabilité?, corrobore une ministre. Ni l'idée d'être désormais minoritaire au PS, puisque le courant emmené par Jean-Christophe Cambadélis jouit du soutien de 78 premiers secrétaires fédéraux du PS et de la plupart des personnalités de premier rang de la majorité. En 2008, quand elle prend la tête du collectif des Reconstructeurs, une alliance moquée comme le mariage de la carpe et du lapin socialistes, Martine Aubry est soutenue par Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et Claude Bartolone. ?Aujourd'hui, tous ces gens-là sont avec nous pour le congrès. Elle n'a plus de troupes?, analyse un hollandais. à lire aussi Aubry, la méthode des grands mots et des petits pas Après avoir bataillé, en vain, pour imposer Jean-Christophe Cambadélis à la tête du PS en 2012 – air max 90 2015 pas cher,nike air max pas cher facebook,nike air max tn casperl'exécutif lui préféra Harlem Désir –, il appara?trait aujourd'hui plut?t saugrenu qu'elle lance l'offensive contre lui. Son isolement en interne au sein de la direction du PS aurait aussi, rapidement, des conséquences locales. Après la dérouillée électorale dans son département, il pourrait être compliqué pour Martine Aubry de conserver la main sur la fédération du Nord du PS, qui serait immédiatement revendiquée par le ministre de la Ville, Patrick Kanner, hollandais pur sucre. Et pour les régionales, si elle ne siégeait pas dans la majorité, il serait tentant de bousculer, voire de remplacer, son candidat, Pierre de Saintignon, qui briguera la présidence de Nord-Pas-de-Calais-Picardie en décembre. Les proches du Président ont un candidat tout trouvé en la personne du maire de Boulogne-sur-Mer et ancien ministre des Transports,TN Requin Frédéric Cuvillier. A beaucoup plus long terme, rester au sein du ?m?le majoritaire? permet aussi à ses plus proches de garder leurs positions en vue du congrès post-présidentielle de 2017 et de ne pas laisser trop d'espace interne aux tenants du social-libéralisme. ?Sauveuse du quinquennat? Mais la meilleure excuse pour celle qui a vécu comme une injustice crasse l'élimination de Lionel Jospin en 2002?à la faveur d'un éparpillement de la gauche reste le rassemblement. Auquel elle a ?uvré en tant que première secrétaire en rédigeant un accord de gouvernement avec les écologistes avant 2012. A deux ans de la présidentielle, alors que Nicolas Sarkozy a ressoudé la droite et que le Front national continue sa progression électorale, la maire de Lille veut se poser en garante de l'union de la gauche. En ?sauveuse du quinquennat?,chaussure nike tn pa cher raille un ministre. Un ralliement lui permettrait de s'épargner un procès en division. ?Quoi qu'elle fasse, elle va se faire engueuler dans son entourage, estime un dirigeant socialiste. Alors mieux vaut que ce soit sans diviser son camp.?Au moment où les Verts s'apprêtent à revenir, qu'est-ce qu'elle ferait en tant que vrai faux chef de l'opposition?, s'interroge un conseiller de l'exécutif. Et à l'heure où s'ouvre, plus ou moins, le deuxième temps du quinquennat promis par Fran?ois Hollande, Martine Aubry peut difficilement se mettre en marge du mouvement.


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