jeudi 25 décembre 2014

Center Parcs: le bras de fer continue

La justice a porté un coup d'arrêt au Bottes timberland projet de Roybon mais les travaux de défrichement pourraient se poursuivre.
Pris dans la spirale des recours administratifs, le projet du Center Parcs de Roybon (Isère), né en 2007, pourrait ne pas voir le jour. Mardi, dans une procédure en référé lancée par des associations environnementales s'opposant à l'édification de ce complexe touristique au cœur de la forêt domaniale de Chambaran, le tribunal administratif de Grenoble a porté un coup d'arrêt à la construction de ce centre aquatique prévu sur 150 hectares.
Le juge des référés, Christian Sogno, a suspendu l'arrêté préfectoral du 3 octobre 2014 qui autorisait le coup d'envoi du projet au titre de la loi sur l'eau. Il a considéré qu'un doute existait sur la légalité de cette décision en raison de l'absence de saisine de la Commission nationale du débat public sur le projet du groupe Pierre & Vacances, Nike TN laquelle est obligatoire pour les équipements touristiques dont le coût estimatif excède 300 millions d'euros.
«À cet égard, il a pris en compte le coût du projet dans son ensemble et non uniquement celui des seuls travaux autorisés au titre de la loi sur l'eau», argumente le tribunal administratif. Christian Sogno a également estimé qu'un doute existait sur le caractère suffisant des mesures prévues par l'arrêté pour compenser la destruction de zones humides qu'entraînerait la réalisation du projet. Sur les 76 hectares de zones humides impactées par le projet, le groupe s'est pourtant conformé à ses obligations de compensation, en s'engageant à restituer le double de surface, soit 152 hectares.
Le juge a en revanche rejeté les trois autres recours déposés en même temps par les associations, qui attaquaient Nike Ninja un arrêté du 16 octobre 2014 autorisant la destruction d'espèces protégées et de leur habitat.

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