Le nombre de téléphones saisis dans les prisons ne Air Max cesse d'augmenter (27.524 en 2014). Les 628 brouilleurs déjà installés ne sont pas assez performants, notamment face au réseau 4G. Un nouveau dispositif va être déployé.
«Mais d'où m'appelez-vous?» Cette question, la plupart des avocats pénalistes l'ont un jour posée, surpris d'entendre au bout du fil la voix d'un de leurs clients détenu. Et donc, en principe, privé de téléphone.
Or les portables circulent en prison, y compris dans les quartiers a priori hyper-sécurisés réservés aux détenus particulièrement surveillés ou aux fortes têtes, envoyées au «mitard» à la suite de comportements déplacés. Un seul exemple: en 2003, le braqueur de fourgons blindés Antonio «Nino» Ferrara, qui est à l'époque le prisonnier le plus observé de France - une trentaine de fonctionnaires sont affectés à sa seule surveillance - s'évade de la maison d'arrêt de Fresnes. Le top de l'opération, mise en œuvre comme une action commando par ses complices, Tn Pas Cher lui est parvenu en plein cœur du quartier disciplinaire grâce à un téléphone qu'il s'était illégalement procuré.
Augmentation constante
Le nombre de téléphones saisis dans les prisons ne cesse d'augmenter:
27 524 appareils ou puces ont été confisqués en 2014, selon la directrice de l'Administration pénitentiaire (AP), Isabelle Gorce, auditionnée dernièrement par la commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes, à l'Assemblée nationale, soit près de trois fois plus qu'en 2010. «Si on parle de 27.000 portables saisis, on parle de 50.000 (au total frauduleusement introduits), 80.000, voire au-delà», a estimé un député UDI. Beaucoup d'appareils de petite taille, Nike Tn en effet, ne sont pas détectables par les portique les plus courants.
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